Prix de l’électricité en baisse : est-ce le moment de s'abonner ?

Bonne nouvelle pour 24 millions de foyers abonnés aux tarifs réglementés de vente (ou à un contrat indexé) : à partir du 1er février 2025 et dans les mois qui viennent, leurs factures d’électricité vont connaître une baisse de 15 % en moyenne, après des années de forte augmentation tarifaire. On explique ici pourquoi, et pourquoi l’abonnement solaire est la solution qui protège des fluctuations.

2/7/20254 min lire

Comment est calculé le prix de l’électricité en France ?

Tout d’abord, il est important de savoir que pour le consommateur, il n’existe pas « un » prix de l’électricité mais une multitude de tarifs que l’on peut regrouper en deux familles.

D’un côté, les offres de marché, où le tarif est librement fixé par les fournisseurs d'électricité. Selon les contrats, le prix peut être fixe, variable, ou indexé sur les tarifs réglementés. L’autre famille, ce sont justement ces tarifs réglementés de vente (TRV) proposés par les fournisseurs historiques (EDF via son tarif bleu, mais aussi Engie) et les entreprises locales de distribution. Encadrés par la loi, les TRV sont accessibles aux particuliers, aux TPE et aux collectivités sans limite de puissance kVA. Ils sont ajustés chaque année en février et en août sur décision des ministres chargés de l’énergie et de l’économie, dont l'arbitrage s’appuie sur des barèmes établis par la Commission de régulation de l’énergie (CRE).

Option Base ou heures creuses/heures pleines, libres ou réglementés, tous ces tarifs sont en concurrence, mais tous reposent sur une même réalité : le marché de gros européen de l’électricité. C’est sur ce marché que les producteurs du continent vendent leur électricité aux fournisseurs. Le prix du MWh sur le marché est unique… mais fluctue chaque jour. Il est déterminé par le prix de la dernière centrale appelée pour assurer l’équilibre entre l’offre et la demande. Or, l’électricité n’a pas le même coût selon qu’elle est produite par une centrale à combustible fossile (tel que le gaz dont le prix a explosé en 2022), une centrale nucléaire (énergie moins chère mais ça évolue avec le vieillissement du parc et les nécessités d’entretien), ou une centrale solaire (énergie encore moins chère parce que la source est gratuite !).

Une fois l’électricité acquise sur le marché de gros, les fournisseurs français la vendent à leurs clients aux prix de leurs offres de marché et/ou aux tarifs réglementés définis par les pouvoirs publics. Dans tous les cas, le calcul de chaque prix repose sur trois paramètres…

• L’électricité en elle-même : les coûts d’approvisionnement (achat sur le marché de gros et/ou coûts de production pour les fournisseurs qui disposent de centrales) et de commercialisation, plus la marge fournisseur.

• L'acheminement : les frais de transport et de distribution de l’électricité payés aux gestionnaires des réseaux, pour un montant qui est régulé par les pouvoirs publics sous la forme de Tarifs d’utilisation des réseaux publics d’électricité (Turpe).

• Les taxes et contributions payées à l’État, incluant la TVA.

Tout cela aboutit à un tarif au KWh sur votre contrat, particulier ou professionnel. Ce n’est pas simple ! Mais connaître ces mécanismes permet de mieux comprendre ce qui suit, et de répondre à cette question.

D’où vient la baisse du prix de l’électricité ?

Du marché de gros ? Bravo ! Vous avez tout compris. Le prix sur ce marché est en net recul après une grosse flambée en 2022. Cette année-là, le déclenchement de la guerre en Ukraine entraîne une hausse du prix du gaz, donc du prix de l’électricité issue de centrales thermiques. En parallèle, plusieurs facteurs conjugués (problèmes de corrosion, programme de rénovation et Covid) entraînent une diminution de la production nucléaire française de plus de 20 %, soit - 82 milliards de KWh. Cette perte doit être compensée par l’achat d’une électricité thermique plus coûteuse… Bref, le cercle infernal.

Cette crise électrique aurait-elle pu être évitée si on avait développé massivement le photovoltaïque en France et en Europe ? Non. Mais elle aurait pu être largement amortie.

Mais revenons à la baisse. Sur le marché de gros, elle a commencé dès 2023 et s’est poursuivie en 2024 sous le triple effet d’un rebond de la production nucléaire française, de l’augmentation de la production d’énergie renouvelable en Europe, et d’un reflux du prix du gaz permis par le développement des alternatives au gaz russe, la modération de la consommation et des stocks reconstitués.

Mais pourquoi la baisse du tarif réglementé en France n’intervient que début 2025 ? Parce que l’ajustement à chaque mois de février est calculé sur les prix des deux dernières années… Et c’est seulement en 2025 que l’État a pu calculer en ignorant l’impact du très mauvais millésime énergétique de 2022 !

Pourquoi s’abonner au solaire dans ce contexte ?

Quand le prix de l’électricité baisse, le temps nécessaire pour amortir l’investissement dans votre installation solaire augmente. Il faut en effet autoconsommer et revendre votre surplus sur une plus longue durée pour rentrer dans vos frais (crédit bancaire ou fonds propres). Donc si vous envisagez un projet solaire, vous abonner à votre installation plutôt que de l'acheter devient la meilleure option. Que vous soyez un particulier ou une entreprise, vous réalisez des économies dès la première année, même après la prise en compte des frais liés à l’abonnement, au lieu de devoir supporter un délai d’amortissement qui s’allonge.

L’autre avantage de l’abonnement solaire, au-delà des économies, c’est l’autonomie. Vous vous équipez sans frais, sans apport, sans endettement, sans effort, sans complexités administratives… Et vous voici producteur de votre propre électricité dans la durée, avec la possibilité de configurer l’installation pour couvrir la totalité de vos besoins.

Dans cette époque incertaine, l’autonomie énergétique est une bonne idée. D’autant que l'évolution des prix de l’électricité n'a pas de fin… En 2019, dans une étude sur les dépenses des Français en électricité depuis 1960, l’Insee calculait que son prix avait augmenté d’environ 50 % entre 2007 et 2016. D’autres observateurs évaluent dans les mêmes proportions la hausse du tarif réglementé entre 2019 et 2024. Sans le bouclier tarifaire gouvernemental, la hausse aurait dépassé les 80 %.

La meilleure façon de se protéger des fluctuations du prix de l'électricité, c’est l’abonnement solaire à prix fixe. Vous cumulez ainsi économies, autonomie, écologie… et tranquillité. Ça ne rime pas mais ça n’a pas de prix !

Et pour prendre la bonne direction, c’est par ici.